Débordés, qu'ils disaient
Ils étaient dé-bor-dés, mes chefs.
C'était leur grande excuse pour ne pas s'occuper de nous (profs, élèves...)
Je n'ai jamais réussi à savoir ce qui pouvait tant les occuper. Ils se cachaient derrière des portes sur lesquelles ils avaient posé des affiches "ne pas déranger". Des fois leurs bureaux étaient fermés à clé, souvent ils n'y étaient pas; réunion au rectorat, réunion au bahut, réunion dans la salle de la photocopieuse, réunion à la cafétéria. C'est pour ça qu'ils étaient débordés et qu'ils vous répondaient l'air agacé qu'ils n'avaient pas le temps de vous recevoir.
Les collègues qui avaient l'immense honneur de partager leur coin café nous le confirmaient: les pauvres, ils sont dé-bor-dés!
Mais par quoi, nom d'un chien?
J'ai quand même, dans le passé, fréquenté d'autres établissements, où il y avait cent fois plus d'incidents, d'agressions, de sollicitations et jamais on se faisait rembarrer de la sorte!
Et la meilleure, c'est qu'ils nous reprochaient de ne pas communiquer avec eux.
Ma porte est toujours ouverte...
Ça doit faire partie des 10 commandements du perdir que de répéter inlassablement cette phrase.