mutations

La période de mutation est en cours, dans tous les sens du terme.
Le rectorat a tenu ses engagements et j'ai pu obtenir un lycée pro tout près de chez moi. J'ai beau appeler l'établissement, je n'arrive pas à joindre le chef. J'ai quand même réussi à organiser une rencontre avec les collègues et si le chef est là, je lui ferai un petit coucou...
De toute manière, mon opinion sur nos "cadres" s'est fortement dégradée ces trois dernières années. Les derniers que j'ai rencontrés n'avaient aucune considération pour leurs profs.
Ce qui m'est arrivé ici m'a fortement ébranlée, je ne sais pas si je vais réussir à m'en remettre.
J'ai choisi exprès un établissement moyen (qui ne remplit pas ses classes au premier tour), l'essentiel est qu'il soit proche. Il ne faudrait pas que je m'y plaise, il ne faudrait pas que je perde de vue mon objectif: préparer et réussir d'autres concours, fussent-ils de catégorie B.
Maintenant que j'y suis, le doute me saisit. Ces concours ne se préparent pas vraiment: un peu de méthodologie et un peu de culture générale et c'est bon! Je n'arrive pas à le voir autrement, j'ai sûrement tort. Maintenant les jeux sont faits: je n'aurai plus jamais l'occasion de muter dans un autre établissement dans mon secteur, à moins d'accumuler des points pendant un demi-siècle. Vu mon âge, c'est compromis. Quoique, avec les réformes des retraites qui nous attendent...
Je doute, je doute, je doute.
J'avais le pactole pour les mutations, je l'ai utilisé pour aller dans un bahut "normal", sans surprise, offrant les formations que je ne connais que trop bien: compta-secrétariat.

C'est dur en ce moment.
Les vacances ne suffiront pas, je le sens.