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Une vie de prof
28 mars 2008

Où sont les chefs courageux?

untertanCeux qui pensent d'abord aux élèves avant de penser à leur hiérarchie? Ceux qui pensent qu'il est plus important de les faire réussir que de faire plaisir au rectorat?
Leur mission: faire le moins parler de leur établissement, limiter le nombre de conseils de discipline, limiter les exclusions, calmer les esprits. J'ai l'impression que les taux de réussite ne font plus partie de la panoplie du bon chef. J'ai connu mieux. Il y a dix ans, on leur donnait pour mission de redresser la réputation d'un bahut et ça passait forcément par une gestion ferme (et ça marchait!), alors que maintenant, ils sont juste là pour discuter avec les élèves, leur faire vaguement la morale, les recueillir le seul jour de l'année où ils daignent venir en cours... et harceler les enseignants qui ne savent pas y faire pour intéresser les élèves. Ou plutôt Les jeunes. Les adolescents. Les gamins.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on ne respecte pas les lois de la République: obligation d'assiduité, obligation de faire le travail demandé par l'enseignant...

Ça me fait penser à un livre qu'on m'a fait lire au lycée, en classe d'allemand: Der Untertan, de Heinrich Mann (frère de Thomas).
Traduisez par Le sujet, Le soumis...
Tout y est: on courbe l'échine devant son supérieur et on s'essuie les pieds sur ses subordonnés.

Mais où sont passés le bon sens et le courage?

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Commentaires
P
Il y aurait certainement beaucoup à dire sur les parents, dont je ne vois que la catégorie "complètement dépassés par leurs enfants et/ou le système scolaire"...
V
Et puis n'oublions pas le manque de respect des éléves... dont, pour beaucoup, les parents sont la cause. <br /> Autrefois "l'instit" (au sens large d'enseignant) était un homme respecté. Aujourd'hui, les parents parlent à leurs enfants "de leur con de prof"...<br /> Il y a, aurait tant à changer!<br /> Sourire<br /> Vanina
L
Noyés dans le refus de la prise de responsabilité.
P
"Mettre la pression" sur chaque élève perturbateur, ça implique qu'on change de métier, alors qu'une politique ferme appliquée dès le début peut nous éviter pas mal d'ennuis.<br /> J'ai vu pas mal de chefs passer dans mon bahut et cette fonction est importante. Quand on laisse les CPE-curés faire comme bon leur semble (chialer avec les élèves), ça ne donne rien de bon. Ni pour l'ambiance de travail, ni pour ces élèves. Et ça, c'est au chef d'imposer son point de vue.
A
Ils ont trop de contrainte pour être courageux. Beaucoup de profs ne se rendent pas compte de toute la paperasse qu'ils ont à faire. C'est véritablement pharamineux.<br /> En outre un établissement ne fonctionne pas uniquement grâce à son chef d'établissement. Ayant pas mal de bouteille en tant que surveillant, un établissement vit grâce à la vie scolaire soit les profs, le personnel vie scolaire et l'administration. Si aucun n'arrive à s'entendre pour faire fonctionner l'établissement ; les gosses s'engouffrent dans les failles. Au lieu de demander à l'administration de résoudre tous les problèmes de la vie scolaire, faisons en sorte que la vie scolaire dans sa totalité résolve le problème. La pression de tout le personnel sur un élève perturbateur peut le changer.
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