Et dans un an, ils votent!
Il y a en ce moment une certaine effervescence dans les établissements de ma radieuse banlieue, rapport aux suppressions de postes, alors qu'il n'y a pas moins de travail. Non, le but est juste de bouffer du fonctionnaire.
Par exemple, chez nous, le rectorat a décidé de supprimer un poste de maths (18 heures) et de refiler 18 heures supplémentaires aux quatre malheureux profs de maths qui vont rester, soit plus de 4 heures sup par tête de pipe.
Tout ce que ça va produire, c'est une dégradation de la qualité des cours et la faillite de la MGEN (notre Sécurité Sociale), parce qu'au bout de quelques mois, les collègues vont craquer ou déprimer.
C'est pourquoi nous avons décidé de refuser collectivement les heures sup.
Comment réagit le rectorat? Il s'en fiche. Très bien, dit-il, vous ne prendrez qu'une heure sup et le reste sera comblé par des BMP et attribué à des TZR ou des précaires...
Inutile de vous dire que ça commence à se mobiliser chez nous. Les élèves demandent ce qui se passe, on leur explique et on leur raconte qu'ils peuvent venir aux manifestations. Je me demande s'ils connaissent le sens des mots "grève" ou "manif", car un de mes collègues a été poursuivi toute la journée par ses élèves qui lui demandaient si aller à la manif était obligatoire. Exaspéré, il a finit par dire oui aux derniers.
Et ils sont venus!