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Une vie de prof
4 septembre 2007

Les réunions

imagesEn plus de la préparation des cours, de la correction des copies, des heures de maintenance de la photocopieuse qui a encore coincé le papier, le professeur de l'an 2007 doit participer à diverses réunions, ce qui pose un problème d'équité lorsqu'elles tombent ou non durant une heure de cours. Il est en effet impossible de trouver un créneau horaire qui satisfasse tout le monde. Lorsque l'heure de réunion tombe pendant les heures de libre, elle est parfois déclarée comme heure supplémentaire (HSE) mais l'argent n'arrive jamais. Payées ou pas, ces heures de "travail" ne sont généralement pas très productives, ce qui fait que beaucoup les zappent (donc elles ne servent à rien, donc elles sont encore plus boycottées voire plus du tout proposées par la direction et c'est chacun pour soi).
Mais voilà, notre nouveau chef veut faire plein de réunions. Pour l'instant personne ne râle car les gens ne réalisent pas ce que ça va représenter: pour le premier trimestre, j'en ai déjà une dizaine de programmées, sans compter les réunions "projet d'établissement" ou "harmonisation des pratiques" qui ne vont pas tarder à s'annoncer. Et sans compter les conseils de classe. Sérieusement, c'est délirant! Chaque réunion va durer au moins une heure et demie, certainement hors emploi du temps, car il n'est sincèrement pas raisonnable de faire sauter autant d'heures de cours!!

Moi je veux bien remplir toutes mes missions, je veux bien m'investir comme le ferait un cadre d'entreprise, mais il faudra me payer en conséquent. Car à Mammouthland, qu'on s'investisse ou non, on gagne la même chose. A chaque fois qu'on propose de "récompenser" ceux qui le font, les synd1cats hurlent au favoritisme et au clientélisme (seuls les chouchous du chef auraient alors droit au bonus!) mais eux ça ne les dérange pas de gagner plus que les autres en étant dans les petits papiers des 1PR (même si j'en connais -très peu- qui refusent les inspections).

Pourquoi payer davantage celui dont les cours plaisent à l'inspecteur, alors que suivre ses cours n'est franchement pas d'un grand secours pour les élèves: les résultats aux examens de ces collègues ne sont pas meilleurs que ceux des profs mal notés...

Alors comment être juste?

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Commentaires
S
C'est un de mes grands reproches aux différents syndicats, ce refus absolu de considérer que tous les profs ne font pas la même quantité/qualité de boulot, et que rémunérer les profs selon le travail qu'ils fournissent est scandaleux. Cette mentalité frileuse risque, à la longue, de complètement nous décridibiliser dans l'opinion, et là, on reisque de prendre des réformes bien méchantes sans plus personne pour nous soutenir (genre privatisation de l'éducation, ou au moins abolition de l'emploi garanti...)
P
C'est vrai qu'il y a beaucoup de réunions d'équipe qui se passent comme ça (mais il y en a toujours un qu'a pas cours ce jour-là)<br /> La nouveauté cette année, ça va être le côté systématique de la chose: diagnostic au cas par cas - que faire? - solutions à mettre en oeuvre et on se réunit un mois plus tard pour faire le bilan. A chaque fois, avec le CPE, et certainement des compte-rendus à écrire. Et ceci pour chaque classe.
B
Réunionite aigüe...visiblement, c'est parti comme ça chez nous aussi. Système mis en place dans un ancien bahut : les dejeuners de travail. Au lieu de rentrer chez eux, les collègues amenaient leur gamelles et discutaient autour de la table. Réunion forcément limitée par la sonnerie de reprise des cours. <br /> Quant à être payé ou pas pour ces heures là...L'investissement perso a forcément une limite.
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